Favorisés par le succès des réseaux, les ‘’sugar daddies’’ s’invitent de plus en plus dans l’univers libertin des expériences d’échanges de services entre des ‘’hommes d’âge mûr’’ et des jeunes filles fraiches appelées ‘’Sugar Babies’’. En général, celles-ci recherchent du sucre dans leur vie que ‘’la hass’’ (la galère) rend plutôt salée, alors elles se tournent vers de généreux papis en quête de sensations fortes et qui sont prêts à payer pour l’obtenir. A Cotonou, les demoiselles au physique avantageux sont ainsi, elles aussi, de plus en plus nombreuses, à se livrer au ‘’sugardating’’.
Du sexe pour de l’argent ! Prostitution ou pas?
Elles sont pour la plupart de jeunes élèves du secondaire dont le physique ment sur leur âge, de jeunes étudiantes devenues indépendantes trop tôt et en manque d’argent pour payer leurs études, des jeunes employées insatisfaites de leurs niveaux de vie, des jeunes diplômées sans emploi qui grincent des dents contre la cherté de la vie, ou encore des jeunes filles fans de télé-réalités, à l’esprit ouvert et décalé, curieuses et désireuses de faire des expériences tout sauf orthodoxes. Elles sont variées dans leur provenances ethniques et occupations mais deux choses les relient toutes : leur beauté sulfureuse et le désire d’en user pour se faire du cash.
Arrondir les fins du mois n’est pas toujours chose aisée, et pour ces sugar babies, la formule est toute trouvée : des lèvres pulpeuses, en plus d’une poitrine aguichante et un visage de fée représentent de précieux actifs surtout dans un contexte social où les ‘’vieux pères’’ sont disposés à ‘’abouler les yottas’’ pour se sentir ‘’sexuellement revivre’’. Dans ce nouveau type de business féminin qui rencontre de plus en plus de succès à Cotonou, les papis qui sollicitent les services des donzelles ne sont pas tous portés par le désire de vérifier s’ils ont toujours le sang chaud. Certains, en manque d’affection, ou frustrés par un mariage qui n’a fait que trop durer ou qui ne marche plus, recherchent une jeune compagnie féminine auprès de qui retrouver le plaisir de parler, de sortir, et de profiter de la vie. Le job des sugar babies parfois se limitent donc à prendre soin émotionnellement des sugar daddies tandis que ceux-ci font pareils pour leur prestataires mais en alignant les FCFA.
Une relation qui souffre du regard de la société
En effet conscients du regard que porte la société sur le fait que des jeunes filles sortent avec des hommes ayant l’âge de leur père, les acteurs du sugardating ne se montrent pas ouvertement comme tels. Les sugar babies qui laissent voir sur les réseaux sociaux qu’elles en sont une ne sont pas légion. De même, les papas gâteaux, pour des raisons de réputation, se laissent rarement voir comme étant des hommes friands de jeunes compagnies féminines étant donné que beaucoup parmi eux ont femme et enfants. C’est donc souvent en catimini que les échanges se font et que les rencontres s’organisent afin que les deux partis préservent pudeur, dignité et respect aux yeux de la société et ne deviennent pas des parias.
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Une aide financière qui permet de changer de vie?
Dans la conscience collective, une certaine Kim Kardashian était apparu dans la vie des citoyens du monde avec une histoire de sex-tape qui ensuite a attisé l’appétit sexuel des grands hommes du monde sur elle au point de faire d’elle une des femmes d’affaire les plus influente de notre ère.
L’Afrique et le Bénin ne sont pas restés en marge des phénomènes du genre avec des femmes comme: Emma Lohoues qui possède un empire dans le domaine des cosmétiques, de même que Coco Emilia qui est une femme d’affaire influente au Cameroun et en Côte d’Ivoire; Clara la porto-novienne et Brytanie qui pour les deux dernières sont des modèles local de ce lifestyle. La vraie question est de savoir si elles arrivent à créer un modèle cohérent derrière leurs activités comme le font leurs sœurs dans la profession.
En somme, le sugardating est aujourd’hui à Cotonou une mode de double vie alimentée par des motivations pécuniaires d’une part et sexuelles ou émotionnelles d’autre part. Sugar daddies et sugar babies se font ainsi mutuellement du bien à l’abri du regard des gens car pour vivre heureux il faut vivre caché dit-on.
