BlueLife #36

Chères femmes et les quelques hommes qui liront cet édito jusqu’au bout… Une nouvelle année sidérale vient de s’écouler (je sais c’est un choc, je connais ce mot), cette bonne vieille terre a de nouveau effectué une révolution complète de son orbite, et nous revoilà en mars, mon mois préféré, après celui de novembre et celui de mai et peut-être bientôt celui d’octobre, mais je digresse.
À l’international, le 8e jour de mars est consacré aux droits des femmes. C’est l’occasion de rappeler que, oui, les femmes ont le droit de voter, de travailler, et même de porter des pantalons (pas partout, mais bon…). Mais il est important de ne pas oublier que ces droits ont été durement acquis et qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre une véritable équité d’opportunités entre les genres. Bien sûr, il y a ceux (et celles) qui diront que les femmes ont déjà tout ce dont elles ont besoin.
Après tout, elles ont le droit d’être moins bien payées que les hommes pour le même travail, d’être harcelées dans la rue et sur internet, et même d’être agressées sans que justice soit rendue, alors, de quoi se plaignent-elles ? Je ne suis pas pessimiste, il y a des progrès… Dans le monde de la publicité par exemple, les femmes sortent de la cuisine (parfois)… maintenant, les publicités mettent en scène des femmes en train de pratiquer un sport ou de travailler, mais n’oublient pas de les montrer en petite tenue de temps en temps, comment se souviendrait-on de leur fonction première d’objets sexuels autrement ? C’est quand même mieux que rien, non ? Vraiment, jamais contentes ces femmes ! Et puis, on peut aussi se réjouir du nombre croissant de femmes dans des postes à responsabilités.
Bien sûr, elles ne sont pas encore assez nombreuses, mais chaque petite avancée compte. Bravo à elles, et puissent-elles en inspirer beaucoup d’autres ! En fin de compte, chères femmes, n’oublions pas que nous sommes des êtres humains à part entière, avec des droits et des rêves, pas des citoyens de seconde zone qui ne peuvent qu’aspirer à moins. Même si certains (et beaucoup de certaines) refusent de l’admettre, nous sommes tout aussi capables que les hommes de réussir ou de rater nos vies, de changer le monde (ou pas), et même de conduire une grosse voiture (oui, oui, c’est vrai, en plus on fait moins d’accidents !).
Alors, en ce mois de mars 2023, je nous souhaite d’excellentes journées (pourquoi se contenter d’une seule ?), pleines de rires, de bonheur, et de lutte pour nos droits. Parce que, soyons honnêtes, nous sommes bien plus fortes que ceux qui essaient de nous faire croire le contraire. Féministiquement vôtre !
Afoussat Traore : Women Empowerment Advocate