BlueLife #38

Travailler ou célébrer ? Le dilemme du 1er mai ! Mai 2023 est là et en son premier jour à travers le monde entier est célébré la fête du travail. C’est une bonne occasion de faire le point sur le monde professionnel post-covid.
« Les choses sont revenues à la normale » peut-on entendre, mais c’est une nouvelle norme, différente de celle d’avant 2020. L’un des principaux changements observés est le passage massif du télétravail dans les habitudes. Cette pratique, qui était encore marginale avant 2020, est devenue la norme dans plusieurs entreprises qui ont dû se réorganiser et continuent à le faire pour adapter leur mode de fonctionnement pour répondre aux nouveaux impératifs. Si certains travailleurs apprécient cette nouvelle liberté, d’autres peuvent regretter l’isolement et la difficulté à séparer vie professionnelle et vie privée. Sous nos cieux, c’est une option encore peu répandue, mais cela pourrait changer, malgré toutes ces anecdotes plus ou moins amusantes qui ont émaillé l’actualité, comme ces salariés pris en flagrant délit de sieste ou d’activités extracurriculaires pendant une réunion en visio, ou ces familles perturbées par les enfants ou les cris d’animaux.
La crise a également mis en lumière les inégalités de genre dans le monde du travail. Les femmes qui ont été plus durement touchées par la pandémie en raison de leur sur-représentation dans les emplois précaires et les secteurs les plus affectés comme le tourisme et l’hôtellerie. Les inégalités salariales ont aussi été accentuées.
Beaucoup de choses ont changé depuis CoVid, les modes de recrutement et de formation des entreprises ont évolué, les entretiens d’embauche sont de plus en plus dématérialisés, les formations en ligne connaissent un succès croissant et de nouvelles compétences comme la capacité à travailler à distance de façon autonome sont valorisées. Dans nos pays où l’accès à internet et aux technologies de l’information est encore limité, cela a révélé des défis supplémentaires.
Bref, le travail à travers le monde a été bouleversé, les changements sont profonds, avec des conséquences différentes selon les pays et les secteurs. La précarité économique est parfois exacerbée, mais le 1Er mai reste férié. A la veille de la célébration, Faya Tess, l’artiste congolaise a choisi de gratifier les Béninois.e.s d’une prestation hors du commun dont le compte rendu vous sera fait dans votre magazine. Bonne lecture, dans le rythme et la solidarité…
Afoussat Traore : Woman Empowerment Advocat