À l’impossible… nous sommes tenus !
Oui, vous avez bien lu. Voyons les choses ainsi.
« À l’impossible, nul n’est tenu »
L’adage, issu du latin juridique “ad impossibilia nemo tenetur”, a souvent le don de nous consoler. Comme pour dire : « Ce n’est pas faute d’avoir essayé si ça ne marche pas. Tu as fait ce qu’il fallait, laisse aller. »
Alors, on l’adopte.
Et, on la ressort à l’envi pour justifier les blocages, les renoncements, les ambitions laissées sur le bas-côté. Un prétexte tout trouvé pour rendre les armes après quelques tentatives infructueuses. Un voile pour masquer nos désillusions.
« À l’impossible, nul n’est tenu » Vraiment ?
Comment peut-on encore se laisser endormir par une formule qui sonne étrangement faux aux oreilles des audacieux que nous sommes ?
Et pourtant, vous le savez aussi bien que moi :
« Parfois, c’est la dernière clé du trousseau qui ouvre la porte. »
Avez-vous seulement tenté l’impossible… avant de dire qu’il ne l’est pas ?
Tellement de personnes ont bien fait de ne pas se laisser dissuader par les “non”, les portes closes, les embûches.
Résultat ?
Elles ont accompli face au monde, et pour elles-mêmes, ce que beaucoup croyaient… impossible.
Tenez, notre couverture et Bluemmet de ce mois mettent à l’honneur Khady Toure, une amazone comme on les aime au Bénin. Une Agodjié du pays frère, la Côte d’Ivoire. Pensez- vous, qu’en se contentant d’être animatrice-télé, elle aurait pu s’illustrer aujourd’hui comme actrice et réalisatrice au rayonnement international ?
Elle a cru en sa vision. Elle a travaillé. Elle s’est accrochée dans les temps difficiles.
Elle n’a rien lâché.
Et voilà le secret.
Vous savez quoi ?
C’est exactement ce qu’a fait le Bénin, pour obtenir le retour d’une partie de son patrimoine culturel. En août 2016 pourtant, le ministère français des Affaires étrangères affirmait ceci :
« Les biens que vous évoquez ont été intégrés de longue date, parfois depuis plus d’un siècle, au domaine public mobilier de l’État français. Conformément à la législation en vigueur, ils sont soumis aux principes d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité et d’insaisissabilité. En conséquence, leur restitution n’est pas possible. » (p.18, Journal d’un processus historique, Ambassadeur Angelo Dan). J’ai d’ailleurs eu le plaisir d’assister, courant juin, à la cérémonie de présentation de ce livre, témoignage précieux d’un combat que certains avaient tôt d’estimé perdu d’avance.
Mais impossible n’est pas béninois.
Et, ce qui fut qualifié « d’événement tectonique » a pu devenir une réalité éclatante en 2021.
Alors, et vous ?
Quel “impossible” choisirez-vous de défier cet été ?
Je me réjouis déjà de vos réussites.
Djamila Idrissou Souler
Marketing RH
Management des organisations