ÔTENTIK : UN PHOTOGRAPHE CAPTIVANT

Prince Herbert sur les ondes de la Radio Océan FM 88.6 reçoit GBEGO TOSSA Luc René alias, Photographe professionnel résidant en France.

 

 

 

 

 

Journaliste : Direction la France pour retrouver un fils du pays son nom GBEGO TOSSA Luc René un photographe d’exception, avec sa caméra, il fait parler de lui. Ce soir on vout le fait découvrir autrement. Bonsoir mon ami, ça se passe bien là-bas ?

Ôtentik : Ça se passe très bien, je remercie le bon Dieu . Tout le plaisir est pour moi d’être en direct ce soir et de retrouver mes frères à la radio

Journaliste. J’ai vu à maintes reprises cette semaine tes photos circules dans l’un de mes réseaux en France. Tu es original de par ton travail. Avec toi, chaque détail compte. Dis nous un peu plus depuis quand tu t’es lancé dans ce métier et pourquoi avoir choisi de faire de la photographie ?

Ôtentik : Merci déjà Prince pour tout ce que tu fais. Je m’appelle Authentique fils d’une femme amazone béninoise et de père béninois aussi. À l’état civil je suis Gbego Tossa Luc René je suis né à Niamey au Niger, le 20 octobre des années 90 j’ai été ramené par ma mère au Bénin à mes 3 premiers mois de vie. Pays où j’ai grandi et fais mes études primaires et secondaires voilà un peu ce que vous pouvez savoir sur moi.

Journaliste : Alors, pourquoi tu t’es lancé dans la photographie, pourquoi pas un autre métier ?

Ôtentik : Il faut dire que depuis mon plus jeune âge j’ai toujours été attiré par le monde de l’audiovisuel. Comment je me suis lancé dans ce métier ? je vais te raconter une petite histoire. Un matin d’hiver, il faisait 2 ou moins 2 degré je ne sais plus trop, je me préparais pour aller faire mes petites affaires comme à l’accoutumée, un jeune aventurier et j’ai reçu l’appel de ma fille aînée Diamond à qui je fais un coucou d’ailleurs. Après conversation et tout, je lui disais qu’il fallait que je range mon téléphone parceque le froid me caillait les doigts et fallait que j’aille travailler. Elle me pose la question : dis moi papa je voudrais même te demander, qu’est-ce que tu fais dans la vie . Et effectivement, je lui ai dit que j’étais photographe professionnel et elle m’a dit ah bon, ça veut dire que tu me prendras en photo, je lui ai dit qu’elle sera mon plus beau modèle. Et c’est ce jour-là que j’ai pris contact avec des écoles où je me suis inscrit pour faire une formation.

Journaliste : Parle nous a présent de tes débuts en France et comment tu t’es intégré dans ce milieu, c’est pas facile de voir un africain percer les réseaux. Quel effet ça fait si ce n’est pas discret ?

Ôtentik : rires la France… je te l’accorde ! Ce n’était pas du tout facile, je venais de tout reprendre à zéro dans un pays où je ne connaissais personne mais bon, j’ai été élevé par une lionne bien évidemment je ne peux pas aboyer. Je me suis très vite intégré, j’ai eu de très bons et grands mentors qui d’aucun plus ne m’ont lâché et voilà je suis reconnaissant et fier de ce que je deviens chaque jour.

Journaliste : Il est souvent dit dans l’univers de la photographie, il est difficile de joindre les deux bouts. Est-ce vrai ou les jeunes le savent pas par quel bout prendre la photographie pour s’en sortir. Dis-nous tout !

Ôtentik : Ça dépend de quel bout ils passent. Il faut juste savoir que tout s’en va et ce sont les photos qui racontent l’histoire. Il faut se former,  choisir et s’entourer de bonnes personnes.

Journaliste : À la date d’aujourd’hui, quel est le plus gros cachet que t’a déjà touché toi-même en tant que photographe et c’est à quelle occasion ?

Ôtentik : En toute modestie, je ne dirai pas la somme exacte mais je te donnerai ma fourchette, c’est entre 3000 et 4000 Euros. C’était un mariage d’un Malien et d’un marocain dans le 92, mais ça impliquait quand même la vidéo donc j’ai sollicité l’aide d’un de mes collègues Royal Photography à qui je fais un gros coucou parceque lui il fait les deux. Mais d’habitude ça tourne autour de 1500 a 2000 Euros pour un mariage.

Journaliste : Si tu dois faire une comparaison entre la photographie d’hier à celle d’aujourd’hui que diras tu ?

Ôtentik : Les choses ont beaucoup évolué, il faut savoir que quand le premier procédé photographique communément appelé « Eliographie » a été inventé vers 1824 si je ne me trompe pas, les images étaient obtenues avec du bitume de Judée étendue sur une plaque d’argent. Après un temps de pause de plusieurs jours bien sûr. Aujourd’hui la photographie a évolué avec le temps, nous avons des moyens plus sofistiqué, les photographes se tournent de plus en plus vers la lumière naturelle pour créer des images plus authentiques et plus organiques. Aujourd’hui la photographie est un véritable instrument d’influence sur la perception du monde. Un instrument politique avec la photographie présente dans les médias ou la photographie de publicité, un instrument de découverte des autres cultures si on parle de la photographie de voyage ou des projets photographique, documentaire et ainsi de suite. De soi même et du monde alentour , par la photographie artistique qui questionne souvent aujourd’hui la nature humaine et les phénomènes de notre société. La photographie a changé notre vision de l’art mais elle joue aujourd’hui un rôle très dangereux, comme manipulateur pour créer des besoins ou vendre des marchandises et façonner des esprits. Un instrument puissant qu’on doit utiliser avec précaution d’où le vrai photographe a une grande responsabilité sociale.

Journaliste : Pour devenir photographe, est ce qu’il suffit d’avoir une caméra où il y a des formations à suivre forcément ?

Ôtentik : Il est très important de se faire former parce que la photographie est devenue le langage le plus courant de notre civilisation, mais comme chaque langage, elle développe encore aujourd’hui ses propres formes, dialectes, traductions, faut savoir comment la lire, la traduire, comment l’utiliser pour parler du monde, de soi-même, de la société. Ici est toujours une question ouverte pour laquelle chaque photographe tente de trouver sa propre réponse et pour ça il faut s’instruire.

Journaliste : À quand un retour au pays, parce qu’il y a longtemps que tu as quitté le Bénin, ça ne te manque pas de revenir un jour ?

Ôtentik : Bien évidemment que la terre de mes ancêtres me manque. On est toujours mieux chez soi. Très bientôt j’y serai probablement pour quelques jours dans le cadre de ma nomination, de revoir la famille, les amis, manger encore le Mantindjan de la maman.

Journaliste : Je te vois souvent avec Lino Versace entre autres, c’est quoi la liaison avec toutes ces stars ?

Ôtentik : La liaison je voudrais dire , c’est le destin et le travail bien fait. J’ai juste eu la chance d’avoir des grandes personnes qui ne me connaissent ni d’Adam ni d’Ève et m’ont tendu la main, je veux citer Pata Papara le chasseur d’images à qui j’envoie toute ma reconnaissance et mon grand mentor qui m’a offert mon tout premier appareil après ma formation. J’ai suivi les conseils et je me suis retrouvé où je suis aujourd’hui.

Journaliste : Comment tu gères les femmes et la photographie dans un pays comme la France ?

Ôtentik : Les femmes c’est autre chose et la photographie en est une autre. Je reste toujours professionnel, je m’occupe de ce pourquoi je suis là et je ne fais pas attention aux femmes autour.

 

Journaliste : Dans une soirée, on t’invite et tu retrouves ton ex qui doit se marier et c’est toi le photographe invité par son mari alors que tu n’étais pas au courant que sa femme était ton ex. Une fois sur les lieux, est-ce que tu te retournes ou tu continues le travail ?

Ôtentik : Je continue mon travail et je donnerai le meilleur de moi-même vu qu’une partie du sujet est déjà connu, si c’est mon ex donc je connais ses meilleurs poses pour lui faire des photos…

Journaliste : Quel est ton message à l’endroit de tout ceux qui t’ont suivi ce soir, ton mot de la fin ?

Ôtentik : Je te remercie Prince pour tout ce que tu fais pour la jeunesse, c’est tout un honneur pour moi de passer sur ton émission. Je suis un tout petit peu stressé. Je remercie ma mère de m’avoir donné ma chance de vivre afin de pouvoir réaliser mon rêve. Je dirais merci personnellement à Pata Papara le chasseur d’images de m’avoir donné la chance de me poser dans la nuit parisienne. Je salue mes collègues Félix, Royal, Diouf, Star Motion pour tous leurs soutiens et je dirais aux gars, stay humble et Hustler hard, tout vient à point à celui qui sait attendre. Merci à tous ceux qui m’ont écouté.

 

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