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CAN 2023, UN TRIOMPHE ET DES LEÇONS POUR TOUS

Du 13 janvier au 11 février 2024, la Côte d’Ivoire, pays en pleine transformation, a accueilli la Coupe d’Afrique des Nations 2023, rassemblant les 24 meilleures équipes nationales du continent.

L’événement a mis en lumière le potentiel et les talents du pays de Asalfo et de Didier Drogba tout en envoyant le signal fort d’un changement majeur pour le sport en Afrique.

Pour que nos états réussissent dans le domaine du sport à l’échelle continentale et mondiale, il est essentiel d’adopter une approche similaire à celle du Moyen-Orient en développant des systèmes de rentabilisation et des infrastructures pérennes qui les positionnent en tant qu’organisateurs d’événements sportifs, ou de faire le choix de la méthode sénégalaise, qui consiste à bâtir sur plusieurs générations une pépinière solide de joueurs.

Peu de pays ont réussi à combiner ces deux approches, mais avec l’organisation de cette CAN, la Côte d’Ivoire entre dans une sphère exceptionnelle en réunissant les deux paramètres. Elle a démontré sa capacité à organiser un événement sportif majeur tout en investissant dans le développement à long terme du football.

Je veux pour preuve de succès ces points clés :

  • Un investissement colossal de plus de 150 milliards XOF répartis sur plusieurs secteurs afin d’assurer une préparation ayant duré 10 ans.
  • 24 stades d’entraînement (un par pays participant, une première en Afrique).
  • 6 stades de niveau international.
  • Un réseau de transport bien pensé en amont ainsi qu’une amélioration profonde des infrastructures routières.
  • Une logistique hôtelière remarquable à laquelle est venue s’ajouter l’explosion déjà avérée de l’immobilier.

Quand vous faites tout cela et que vous êtes un peuple accueillant et bienveillant comme celui de la Côte d’Ivoire, il n’y a pas de hasard ; l’hospitalité n’est plus un sujet.

Espoir 2000 avait raison : Abidjan est le plus doux au monde 😉 !

Vos hôtes mangent du garba, vont dans les alocodromes, s’offrent des vêtements des grands stylistes locaux et dansent le coup du marteau avec Tamsir et la Team Paiya. Et bien évidemment votre nouchi (slang ivoirien) prend des muscles.

Nous devons reconnaitre que le slogan « la CAN de l’hospitalité » était beaucoup plus qu’un simple slogan.

Ce succès offre des leçons précieuses à tous les africains, et ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour l’avancement du sport sur notre continent.

Je m’en voudrais de ne pas mentionner que cette CAN met l’Afrique au centre du monde pour les questions de sport, de culture et de tourisme.

C’est là où tout se passe. La nature des sponsors et partenaires de l’événement en dit long. L’Afrique est l’endroit où il faut être ET surtout rester.

Nous venons d’offrir au monde entier l’un des plus gros événements post Covid. Tout cela est également le fruit d’une stratégie commerciale soigneusement mise à exécution depuis plusieurs mois. Il était question de redonner à la compétition une nouvelle identité visuelle reflétant les valeurs intrinsèques de chaque Africain tout en s’appuyant sur les couleurs du pays hôte. Cela s’est traduit par l’introduction d’un nouveau logo et d’une expérience de marque digne des compétitions internationales que nous admirions.

Les résultats sont indéniables :

  • Un niveau d’audience TV jamais égalé.
  • Un record en termes de sponsors (le plus grand nombre jamais mobilisé sur un événement en Afrique).
  • Un engouement exceptionnel qui a noyé tous les grands événements de la période.

Je ne finirai pas sans dire qu’il n’est plus un secret que le football africain se développe à un rythme qui bouscule les certitudes et autres idées arrêtées. Nous sommes à l’ère du renouveau. Les « faibles » sont forts. Les forts peuvent perdre leur couronne à tout moment. Les certitudes d’hier sont toutes remises en question. Cette réussite s’est faite en Côte d’Ivoire mais la résonance en fut mondiale.

En agissant avec foi et concentration, les éléphants de Côte d’Ivoire ont bravé et vaincu tous les autres de la façon la plus disruptive et la plus surprenante qui soit ; une leçon de management avec comme lead, Idriss Diallo et le coach Ermese Fae, grosse révélation de cette compétition.

Bravo à l’Afrique et à tous les afrolovers et afro-optimistes.

RDV au Maroc en 2026 !

Hervé DASSOUNDO

Head of Marketing (Confédération Africaine de Football)

 

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