FA SIN’ART : OUIDAH FAIT VIBRER LA SCENE THEATRALE AFRICAINE !

À Ouidah, ville chargée d’histoire et de symboles, l’art reprend la parole là où la mémoire coloniale avait laissé son empreinte. L’ancien tribunal colonial, aujourd’hui Centre Culturel de Rencontre Internationale John Smith (CCRI), s’est métamorphosé en un espace de liberté et de création. Sous l’impulsion de Janvier Nougloï, le lieu s’est ouvert à toutes les disciplines : théâtre, musique, danse, arts plastiques. Devenu un véritable carrefour culturel, le CCRI est désormais un point de rencontre entre artistes, habitants et voyageurs.

C’est dans ce décor que s’épanouit le festival Sin’ART, un rendez-vous devenu incontournable pour les amoureux du théâtre contemporain africain. Plus qu’un simple festival, Sin’ART est un véritable laboratoire de création, mettant en lumière la diversité des voix africaines d’aujourd’hui.

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UNE TROISIEME EDITION SOUS LE SIGNE DE LA CREATION !

Pour sa troisième édition, le festival promet une semaine intense avec onze spectacles en cinq jours, présentés dans plusieurs villes béninoises. L’événement s’ouvre sur une création forte, Mes poupées noires, noires, signée Cécile Avougnlankou, professeure de littérature et dramaturge béninoise. Mise en scène par Laurent Hatat, de la compagnie Anima Motrix, cette pièce interroge les représentations du corps noir et les héritages culturels dans une esthétique à la fois poétique et engagée.

Mais Sin’ART ne s’arrête pas au théâtre. Le festival s’inscrit dans une dynamique plus large de développement artistique à Ouidah. L’artiste Bertrand Bossard y porte, par exemple, le projet d’une école professionnelle de cirque dont l’ouverture est prévue pour 2027. En attendant, des ateliers de découverte sont déjà proposés, invitant les jeunes à explorer de nouvelles formes d’expression.

OUIDAH, TERRE D’ART ET DE RENAISSANCE !

Entre mémoire et modernité, le festival Sin’ART affirme la place du Bénin comme terre d’innovation culturelle. Dans ce lieu où l’histoire a longtemps pesé, les artistes inventent désormais un autre récit, celui d’un art africain libre, audacieux et profondément ancré dans son temps.

 

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